

Le quotidien de millions de réfugiés et de déplacés internes en Afrique est sévèrement impacté par le désengagement massif des Américains dans l’aide humanitaire. Le jour de son investiture, le 20 janvier, le président des Etats-Unis a ordonné le gel de l’aide étrangère pour quatre-vingt-dix jours, avant que son administration ne supprime brutalement et sans concertation, début mars, 83 % des programmes de l’Usaid, principal bailleur de la solidarité internationale.
Ce coup d’arrêt brutal a commencé à déstabiliser dangereusement l’aide humanitaire, notamment celle destinée aux réfugiés. « Cet assèchement des financements va forcer les humanitaires à faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables », alerte Helena Ranchal, directrice des opérations internationales pour Médecins du monde (MDM).
Les victimes des crises les plus aiguës du continent sont directement impactées, comme dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’offensive du M23 depuis fin janvier a poussé plus de 100 000 personnes à fuir, dont 70 000 vers le Burundi, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
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