

L’Inde a sorti sa carte maîtresse. Le ministre des affaires étrangères et diplomate de carrière, Subrahmanyam Jaishankar, se trouve actuellement en Europe, jusqu’au 14 juin, avec pour mission de plaider la cause de New Delhi dans les capitales occidentales, à la suite de la confrontation militaire qui a opposé son pays au Pakistan durant quatre jours du 7 au 10 mai.
L’opération « Sindoor », lancée par l’Inde contre le Pakistan après un attentat terroriste au Cachemire indien visant des civils, n’a pas fait de vainqueurs, mais, d’un point de vue diplomatique, l’Inde est apparue affaiblie. Les deux pays administrent chacun une partie de cette région himalayenne, mais ils en revendiquent tous deux la totalité. New Delhi accuse Islamabad de soutenir l’insurrection séparatiste qui ensanglante le Cachemire indien depuis les années 1990.
Le gouvernement du premier ministre indien, Narendra Modi, n’a, lors de cet affrontement, pas obtenu le soutien escompté sur la scène internationale. « A court terme, l’Inde a fait marche arrière », estimait ainsi le politologue Pratap Bhanu Mehta dans l’une de ses chroniques publiées à la mi-mai dans le quotidien The Indian Express. Cette escalade militaire a, à nouveau, placé l’Inde et le Pakistan sur un pied d’égalité sur la scène internationale, estime l’analyste.
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