Ahmed Al-Charaa, un président syrien affaibli par les violences communautaires en visite à l’Elysée pour rétablir les relations avec la France

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Le président syrien par intérim, Ahmed Al-Charaa, à Damas, le 29 mars 2025.

A la veille de sa première visite dans une capitale occidentale, Ahmed Al-Charaa s’est montré plutôt détendu. Dans une vidéo qui est devenue virale sur les réseaux sociaux, le président syrien par intérim est apparu sur un terrain de basket, à Damas, vêtu d’une chemise blanche, d’une cravate rouge et d’un pantalon de costume, en train de dribbler et d’enchaîner les paniers avec une habileté déconcertante en compagnie de son ministre des affaires étrangères, Assaad Al-Chibani.

L’image pourrait paraître anecdotique si elle n’avait été impensable il y a encore quelques mois. Très peu auraient parié que cet ancien djihadiste, fils d’une famille nassériste parti combattre l’invasion américaine en Irak avant de rejoindre les rangs de Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, EI], de prendre les rênes de la branche syrienne d’Al-Qaida, puis de former son propre groupe rebelle et islamiste – Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) – se retrouverait propulsé à la tête de l’Etat syrien depuis la province d’Idlib, assiégée par le régime de Bachar Al-Assad, jusqu’au palais présidentiel trônant sur les hauteurs de Damas.

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