A Viry-Châtillon, des obsèques dans l’intimité pour Shemseddine, 15 ans, violemment agressé à la sortie de son collège

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Un tapis est déployé pour masquer le cercueil lors des obsèques de l’adolescent Shemseddine, de 15 ans, à Savigny-sur-Orge le 9 avril 2024.

Les obsèques de Shemseddine, adolescent de 15 ans battu à mort jeudi 4 avril devant son collège de Viry-Châtillon (Essonne), ont commencé mardi 9 avril en début d’après-midi à la mosquée de Savigny-sur-Orge dans la plus stricte intimité, à la demande de la famille. La famille de l’adolescent avait demandé lundi « que son intimité soit respectée lors de ce moment de recueillement » et qu’aucun média ne soit présent.

Dans la matinée, les forces de l’ordre ont installé barrières et rubalises dans la rue qui mène à la mosquée. Quelques policiers surveillaient l’entrée des lieux. Plusieurs dizaines de proches de Shemseddine sont arrivés à la mosquée en début d’après-midi, parmi lesquels de nombreux adolescents. Des femmes sont entrées, une rose blanche à la main. « Les habitants sont dans un moment de recueillement et de soutien de la famille qui en a bien besoin », a déclaré mardi matin sur Franceinfo le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain.

Pour Karim, 16 ans, qui attend des amis devant la mosquée, « c’est très grave ce qu’il s’est passé, mais c’est surtout une surprise ». « On ne voit pas souvent ce genre d’agressions ici », ajoute cet ancien élève du collège Les Sablons, où était scolarisé Shemseddine, Une marche blanche sera par ailleurs organisée vendredi après-midi dans les rues de la ville avant de rejoindre le collège, avait annoncé lundi M. Vilain.

Quatre mises en examen

Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour « assassinat » dans la nuit de dimanche à lundi après la mort de Shemseddine, violemment agressé devant pour un différend impliquant la sœur de deux d’entre eux, avait annoncé le parquet d’Evry. Deux des mis en cause, un majeur de 20 ans et un mineur, ont été écroués tandis que deux autres mineurs sont incarcérés provisoirement avant un débat contradictoire, prévu mercredi.

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des mis en cause, cités par le procureur d’Evry, les deux frères ont appris, plusieurs jours auparavant, que « leur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité ». « On n’a aucun honneur quand on vient à quatre pour taper sur quelqu’un, quel qu’il soit, quelle que soit la raison », c’est de la « lâcheté », avait réagi M. Vilain auprès de l’AFPTV.

« Il n’y a pas de crime d’honneur, il n’y a que des crimes d’horreur », a réagi pour sa part mardi le garde des sceaux Eric Dupond-Moretti, interrogé lors de la séance de questions au gouvernement.

Le Monde avec AFP

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