A Tourcoing, une élève soupçonnée d’avoir giflé une enseignante a été placée en garde à vue

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Une élève soupçonnée d’avoir giflé une enseignante de son lycée de Tourcoing (Nord), qui lui aurait demandé de retirer son voile, a été placée en garde à vue lundi 7 octobre au soir, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source policière. Selon Jean-François Carémel, secrétaire académique du SNES-FSU Lille, qui confirme l’agression, une plainte a été déposée par l’enseignante.

L’enseignante en sciences techniques médico-sociales du lycée Sévigné aurait demandé à cette élève de retirer son voile dans la cour de l’établissement, a précisé la source policière interrogée par l’AFP, mais la lycéenne, qui s’apprêtait à sortir de l’établissement, aurait refusé. L’élève aurait alors giflé sa professeure, qui aurait répliqué en lui donnant à son tour une gifle, selon la source policière, selon qui l’élève aurait ensuite porté plusieurs coups à son enseignante. L’élève majeure, inconnue des services de police, aurait ensuite pris la fuite. Elle a été interpellée à son domicile à 18 h 40 et placée en garde à vue.

Des sanctions disciplinaires « très fermes » demandées

« Une mesure conservatoire a d’ores et déjà été prise à l’encontre de l’élève en cause pour lui interdire l’accès à l’établissement jusqu’à réunion de son conseil de discipline », a fait savoir la ministre de l’éducation, Anne Genetet, dans un communiqué diffusé sur X. « J’ai demandé à ce que des sanctions disciplinaires très fermes soient prononcées compte tenu de la gravité des faits », poursuit la ministre, qui précise qu’une « équipe mobile de sécurité » a été déployée sur place mardi matin par le rectorat. Mme Genetet ajoute : « L’école de la République ne laissera passer aucune atteinte à ses principes et à ses valeurs. Nous ne transigerons jamais. Je ne laisserai rien passer. »

« Je veux apporter tout mon soutien à cette enseignante de Tourcoing qui, alors qu’elle faisait simplement respecter la laïcité – notre bien commun – a été frappée par une élève », a pour sa part réagi sur X l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, redevenu député du Nord. « Tout le monde doit soutenir nos enseignants et condamner cette violence contre la République elle-même », a ajouté le député.

« Tout mon soutien à l’enseignante agressée », a quant à lui réagi le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, « la laïcité est un des piliers de l’école de la République, elle ne se négocie pas ».

Le Monde avec AFP

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