A Taïwan, Mazu, déesse de la mer et de l’influence chinoise

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LETTRE DE TAIPEI

Le temple dédié à la déesse Mazu à Hsinchu (Taïwan), en 2016.

Sur le toit de l’édifice, des dragons d’ornement dansent comme un océan déchaîné. Le temple, situé dans le centre de la ville de Hsinchu, n’est qu’à quelques kilomètres du très disputé détroit de Taïwan. En entrant, il faut passer les deux démons protecteurs aux visages menaçants, l’un rouge et l’autre vert, pour parvenir devant la statue de Mazu, la déesse de la mer. Il est encore tôt, mais les premiers fidèles sont déjà là pour allumer des bâtonnets d’encens et montrer leur dévotion à la figure religieuse la plus populaire de Taïwan.

Derrière une grande vitrine, la statue, le visage rose, est vêtue d’une robe et d’une coiffe d’or. De plus petites effigies ont été disposées autour, dont une, mise bien en avant, a été offerte par le temple Mazu originel, situé juste de l’autre côté du détroit, à 180 kilomètres seulement à vol d’oiseau. Il se trouve dans un monde politique différent, alors que la Chine menace de prendre un jour, par la force si nécessaire, l’île démocratique qui lui résiste.

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