A New Delhi, la pollution atmosphérique est à l’origine de 200 000 cas de maladies respiratoires en trois ans

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A New Delhi, en Inde, le 25 novembre 2025.

L’intense pollution atmosphérique qui sévit dans la capitale indienne, New Delhi, est à l’origine de plus de 200 000 cas de maladies respiratoires graves entre 2022 et 2024, a annoncé un haut responsable du ministère de la santé indien, mardi 3 décembre.

La mégapole de 30 millions d’habitants baigne en permanence dans un épais brouillard toxique généré par les usines et la circulation automobile, auquel s’ajoutent chaque hiver les fumées des brûlis agricoles provenant des régions environnantes.

Depuis la mi-octobre, la concentration en microparticules PM2.5 – les plus dangereuses car diffusées directement dans le sang – y est souvent des dizaines de fois supérieures au niveau maximum quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La municipalité et le gouvernement central n’ont jusque-là mis en œuvre que des mesures dérisoires (ensemencement des nuages, drones « arroseurs », tours diffusant de l’air filtré).

30 000 hospitalisations

« Les analyses suggèrent que l’augmentation de la pollution atmosphérique est associée à une hausse des admissions aux urgences », a déclaré le ministre délégué à la santé, Prataprao Jadhav. Sur 200 000 cas de maladies respiratoires associées à la pollution recensées de 2022 à 2024, 30 000 ont requis l’hospitalisation du patient.

Il a toutefois précisé que la mauvaise qualité de l’air ne pouvait pas être la seule cause de ces hospitalisations. « Les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique peuvent être associées à d’autres facteurs tels que les habitudes alimentaires, les conditions de travail ou le niveau de vie », a souligné le ministre.

Une étude publiée l’an dernier dans la revue médicale The Lancet a estimé à 3,8 millions le nombre d’Indiens morts à cause de la pollution de l’air entre 2009 et 2019.

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Le Monde avec AFP

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