

« Ce plan n’est pas un long fleuve tranquille… Jamais aucune commune ne s’est lancée dans la rénovation et la construction de 188 écoles. C’est pharaonique. » Jeudi 10 avril, sur les hauteurs des quartiers nord de Marseille, dans la cour du groupe scolaire Saint-André-La Castellane, Pierre-Marie Ganozzi veut convaincre. Le « plan du siècle », comme l’appelle la ville, avance et, s’il peut connaître des déboires, c’est parce qu’il est « exceptionnel ».
Adjoint au maire chargé du plan écoles, ce pilier du Printemps marseillais, la coalition de gauche majoritaire depuis 2020, a invité la presse pour faire le point sur la réhabilitation de cet établissement du 16e arrondissement. Derrière lui, profitant des vacances et de l’absence des élèves, une pelle mécanique cisaille la structure métallique de l’ancienne maternelle. A ses côtés, la maire adjointe, Samia Ghali, sur ses terres d’élections, et la sous-préfète Virginie Averous, en charge du plan Marseille en grand dont fait partie le « plan écoles », font front commun. Elles marquent symboliquement le fait que, dans ce dossier au coût total estimé désormais à 1,8 milliard d’euros, l’Etat et la municipalité, coactionnaires à 50 % de la société publique des écoles marseillaises (SPEM), marchent du même pas.
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