

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que 21 personnes appartenant au « haut du spectre » du narcobanditisme avaient été interpellées, tôt dans la journée du jeudi 24 avril, notamment à Marseille.
Les suspects sont de « hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane », « pas du menu fretin », a insisté le ministre : ce « ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobanditisme », a-t-il poursuivi. La Castellane est un vaste ensemble d’immeubles blancs en bordure d’autoroute, connue pour être un haut lieu marseillais du trafic de stupéfiants.
Les interpellations de jeudi matin n’ont, cependant, pas toutes eu lieu à Marseille : ce réseau présente des « ramifications nationales mais avec des racines marseillaises ». M. Retailleau n’a pas donné plus de détails sur demande, selon lui, du procureur de la République, les investigations judiciaires étant en cours. Au total, 170 enquêteurs, ont été mobilisés.
Le ministre a pris la parole lors d’une conférence de presse organisée avec le préfet de région, Georges-François Leclerc, au lendemain d’une large opération de sécurité publique qui a mobilisé, mercredi, 1 000 membres des forces de l’ordre pour effectuer 10 000 contrôles, notamment dans le 3e arrondissement de Marseille – 106 personnes ont été interpellées pour divers motifs (situation irrégulière sur le territoire, trafic de stupéfiants, personnes recherchées dans des enquêtes judiciaires notamment).