C’est un revirement. Après avoir repoussé cette perspective depuis le début de son mandat, Grégory Doucet annonce son intention d’installer de 30 à 60 de caméras de vidéoprotection supplémentaires à Lyon, soit une augmentation de 5 à 10 % du parc existant. Ce qui porterait à environ 600 le nombre de caméras dans les rues et places lyonnaises.
Se faisant, le maire écologiste de Lyon donne l’impression d’opérer un virage sécuritaire, à un moment clé de son mandat. « L’idée est de déployer davantage de caméras fixes. Au début du mandat, nous avons expérimenté des caméras nomades, faciles et discrètes à installer. Nous en aurons bientôt une trentaine en service. Nous arrivons au bout de cette logique de redéploiement. Nous devons placer des caméras fixes à des endroits désormais identifiés. Nous avons aussi créé de nouveaux espaces publics qui auront besoin de caméras de surveillance », a expliqué Grégory Doucet, mercredi 11 décembre, à la veille d’un conseil municipal où il est aussi question de renforcer significativement les moyens de la police municipale.
La majorité de gauche plurielle de Lyon propose une délibération qui doit accorder une augmentation moyenne de 500 euros nets par an aux policiers municipaux de la capitale des Gaules. La mesure va concerner 83 % des 284 agents de l’effectif actuel. Il s’agit de la troisième vague de revalorisation des salaires des policiers municipaux depuis l’élection de M. Doucet, ce qui représente un total de 2 150 euros net d’augmentation annuelle moyenne en quatre ans. Au total, la municipalité a consacré un million d’euros à la revalorisation du régime indemnitaire des policiers municipaux. « C’est un effort sans précédent. C’est l’occasion de gratifier, de considérer un métier très exposé », a ajouté Laurent Bosetti, maire adjoint (La France insoumise) de Lyon, délégué à la promotion des services publics.
« Police de l’humain »
La municipalité lyonnaise multiplie les initiatives pour rendre plus attractive la police municipale, dans un contexte de pénurie d’emplois généralisé en France. Comme dans beaucoup d’autres villes, Lyon ne parvient pas à atteindre un effectif complet. Les 150 recrutements de policiers municipaux en quatre ans n’ont pas comblé le solde des mutations et des départs à la retraite. « C’est tout de même mieux que le précédent mandat qui avait recruté seulement 108 policiers, alors que le maire de Lyon était aussi ministre de l’intérieur », a glissé Laurent Bosetti, en faisant référence à Gérard Collomb et à sa difficulté à fidéliser les agents.
Il vous reste 41.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.