

La mort de deux femmes et deux hommes sans domicile fixe, âgés de 29 à 50 ans, dans le sous-sol d’un immeuble de 10 étages, dans le 3e arrondissement de Lyon, dit beaucoup de la dégradation du tissu social sous l’effet de la précarisation. Les quatre victimes ont été asphyxiées par les fumées toxiques d’un incendie qui s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi 20 octobre, dans une cave du 245, rue André-Philip. La cause du sinistre n’a pas été officiellement établie. Sous réserve des expertises à venir, le feu a pris à partir d’une cuisinière, installée dans un réduit transformé en logement de fortune que les deux couples venaient d’investir.
« J’ai entendu l’alarme retentir vers 5 heures et demie du matin. Elle sonne souvent pour rien, la dernière fois c’était samedi. Mais j’ai tout de suite senti la fumée, je suis descendue et j’ai vu les pompiers qui essayaient de ranimer les gens », raconte Chrystel Clavelli, 56 ans, résidente du 7e étage. L’incendie lui rappelle un autre mauvais souvenir. En décembre 2021, les fumées d’un feu en sous-sol s’étaient propagées dans les étages par les gaines techniques. « Dans le couloir, je ne voyais pas mon voisin tellement il y avait de la fumée », rapporte-t-elle. A l’époque, tous les habitants avaient été évacués en catastrophe, sans victime.
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