

Polarisation, déformation, exploitations politiques de tous bords. Le monde universitaire lyonnais traverse une période de tensions sans précédent, attisée par les conflits internationaux. Dernier épisode en date : mardi 15 avril, dans l’enceinte de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon.
Deux versions divergentes s’opposent à l’extrême à propos d’une conférence organisée à la mi-journée par le Collectif des associations engagées de l’ENS Lyon. La direction de l’établissement a porté plainte pour « intrusion non autorisée et actes d’intimidation », à la suite d’incidents rapportés par un tract de la CGT-FERC Sup, la fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture de la centrale syndicale.
Dans des termes alarmistes, le syndicat a évoqué « un commando de plusieurs personnes » qui aurait été à l’origine d’une « scène d’une fureur inouïe », assortie de « propos racistes et homophobes » tenus par « des assaillants ». « La présidence condamne fermement de tels agissements, qui relèvent de l’intimidation », a réagi la direction de l’établissement dans un communiqué, en remerciant « le personnel ainsi que les étudiantes et les étudiants pour leur sang-froid et la voie d’apaisement qu’ils ont cherchée ».
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