A Lille, des étudiants de l’IEP et de l’ESJ poursuivent la mobilisation en soutien aux Palestiniens

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Des étudiants bloquent l’entrée de l’Ecole supérieure de journalisme lors d’une manifestation de solidarité pro-palestinienne, à Lille, le 2 mai 2024.

Situées à moins d’une centaine de mètres l’une de l’autre, Sciences Po Lille et l’Ecole de journalisme de Lille (ESJ) sont bloquées depuis jeudi 2 mai au matin, simplement séparées par un cordon de policiers, pas très fourni. La décision de rejoindre le mouvement d’autres IEP et universités en France en soutien à la population de Gaza a été prise, le 1er mai, dans le jardin public à proximité. On y trouvait des étudiants de l’IEP de Lille, de l’ESJ mais également des universités lilloises qui ont longuement discuté pour adopter un texte commun et s’organiser.

A l’aube, jeudi, une première tentative de bloquer Sciences Po a été empêchée par des forces de police qui patrouillaient et ont fait usage de deux grenades lacrymogènes, selon un officier de police sur place, pour disperser les manifestants. Rapidement, ils ont rejoint l’ESJ, devant laquelle ils ont placé des grandes poubelles et des barrières et bloqué l’entrée avec des chaînes. Aucune intrusion n’a été constatée dans les deux établissements.

Tôt dans matinée, Sciences Po a décidé de ne pas ouvrir ses locaux et d’annuler les partiels prévus la veille : c’est donc devant l’ESJ que les manifestants se sont installés, renforcés par d’autres venus des universités lilloises et du Comité France Palestine Solidarité. Une centaine de personnes au total scandant des slogans : « Quand on assassine des enfants de Gaza et de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine ! », « Cessez-le-feu immédiat ! ». Accrochés aux murs ou posés sur les poubelles, des panneaux réclament « plus de déontologie sur nos plateaux » ou soulignent que, selon Journalistes sans frontières, « plus de 100 journalistes sont morts à Gaza » depuis le 7 octobre. Ils accusent : « Israël criminel, Emmanuel Macron complice. »

Arrêt des partenariats

« Sur le fond, nous sommes dans la continuité de toutes les mobilisations qui se passent ailleurs », pose Maël (les prénoms ont été changés à la demande des étudiants), « mais en tant que futurs journalistes, nous sommes choqués de la manière dont les médias traitent ce drame ». Paul parle de « double standard dans l’empathie », et dénonce le fait que « toute personne qui cherche à défendre les Palestiniens soit suspectée d’antisémitisme. Les débats devraient porter sur les faits. » Pour Myriam, « la guerre est de plus en plus violente, de plus en plus terrifiante. On ne voit la situation que se dégrader. » Elle réclame « l’arrêt des partenariats entre [s]on établissement [Science Po] et les universités de Tel-Aviv et Jérusalem », qui prévoient des échanges d’étudiants en master à partir de la rentrée prochaine.

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