A la Commission européenne, la bataille pour le contrôle de la diplomatie, « digne de “Game of Thrones” »

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LETTRE DE BRUXELLES

La haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, à Niagara-on-the-Lake (Canada), le 12 novembre 2025.

« L’histoire est digne de Game of Thrones », relate un observateur de la bulle européenne. Fin octobre, un frisson a parcouru les corridors du siège de la Commission européenne : le « monstre du Berlaymont » est annoncé de retour à Bruxelles. Martin Selmayr est affublé de ce surnom peu flatteur depuis son passage en tant que directeur de cabinet, de 2014 à 2018, de Jean-Claude Juncker, alors président de la Commission, puis un an comme secrétaire général de l’exécutif européen. A l’époque, cet avocat allemand brillant, très politique, et connu pour la brutalité de certaines de ses décisions, était présenté comme l’homme le plus puissant de Bruxelles.

En 2019, à son arrivée à la présidence de la Commission, Ursula von der Leyen et son fidèle chef de cabinet, Björn Seibert, décident d’éloigner promptement leur concitoyen, à Vienne pour y diriger la délégation européenne puis plus récemment à Rome auprès du Saint-Siège. Mais cet automne, Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a décidé de le recruter comme secrétaire adjoint du service européen d’action extérieure (SEAE) pour la géoéconomie et les questions institutionnelles.

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