

L’escalade est enrayée. De là à parler de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres. La visite de Jean-Noël Barrot à Alger, dimanche 6 avril, marque assurément un apaisement dans la relation bilatérale après une « période de tension inédite », selon les mots même du ministre français des affaires étrangères à la sortie de son entretien avec le président Abdelmadjid Tebboune au palais d’El Mouradia. Ces huit mois de tempête diplomatique, déclenchée en juillet 2024 par le changement de pied promarocain de Paris sur le dossier du Sahara occidental, puis attisée par une série noire de litiges – arrestation à la mi-novembre 2024 de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, controverses à répétition sur la récupération par l’Algérie de ses ressortissants expulsés… – auront placé les deux capitales au bord de la rupture.
L’heure est donc venue de « tourner la page des tensions actuelles » afin de « reconstruire un partenariat d’égal à égal serein et apaisé », a précisé M. Barrot à l’issue d’une longue rencontre – près de deux heures et demie – avec M. Tebboune faisant suite à un premier entretien avec son homologue, Ahmed Attaf.
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