suivez son discours sur le statut de l’île, devant l’Assemblée de Corse

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Image de couverture : Le président de la République Emmanuel Macron participe, le 4 avril 2019 dans le village de Cozzano en Corse (photo d’illustration). OLIVIER LABAN-MATTEI/MYOP POUR “LE MONDE”

  • Le motif officiel de la visite d’Emmanuel Macron est mémoriel – la célébration du 80e anniversaire de la libération de la Corse, le 8 septembre 1943 – mais l’enjeu est politique. Devant l’Assemblée de Corse, le chef de l’Etat doit prononcer un discours dont les élus corses espèrent qu’il ponctuera une discussion de près d’un an et demi entre le gouvernement et responsables politiques, commencée après la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, en mars 2022.
  • Le 5 juillet, à l’issue de deux jours de session extraordinaire, l’Assemblée de Corse n’a pas réussi à se mettre d’accord sur un projet d’autonomie unique, aboutissant à deux textes transmis au gouvernement et au président de la République. Les indépendantistes ont plaidé pour un pouvoir législatif dans tous les domaines sauf le régalien, alors que le second texte de l’opposition minoritaire de droite réclamait un « pouvoir d’adaptation » des lois françaises aux spécificités corses.
  • A la fin de février, Emmanuel Macron avait répété être prêt à inscrire d’éventuelles évolutions dans son projet de réforme constitutionnelle, mais il avait réaffirmé ses lignes rouges : maintien de la Corse dans la République et refus de créer deux catégories de citoyens.
  • En cas de réforme constitutionnelle, le chef de l’Etat aura besoin d’une majorité des trois cinquièmes, donc des Républicains, au Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis), d’où sa demande d’un accord politique dans l’île entre nationalistes et opposition de droite. Mais, dans un entretien lundi à Corse-Matin, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, avertit que les demandes des nationalistes franchissaient des « lignes rouges ».

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