
On le surnommait le « vice-président », le « Mazarin » du chef de l’Etat ou même le « tsar ». Andriy Yermak apparaîtrait désormais sous le pseudo d’« Ali Baba » dans les enregistrements audio qui ont permis aux enquêteurs ukrainiens anticorruption de mettre au jour le scandale qui fait trembler le pouvoir et a valu à son numéro 2 d’être limogé, vendredi 28 novembre. C’est seul, loin de ce conseiller classé parmi les 100 personnalités les plus influentes de 2024 par le magazine Time, que Volodymyr Zelensky poursuit aujourd’hui ses cruciales négociations avec Washington et Moscou.
Le président ukrainien et ses relais veulent montrer que tout reste sous contrôle et minimisent l’événement. Depuis son allocution télévisée, vendredi, le chef d’Etat n’a pas lâché un mot sur cet homme avec lequel, depuis 2022, il a partagé ses jours et ses nuits, ses espoirs et ses découragements, ses secrets politiques et diplomatiques. Détesté par les Ukrainiens, les négociateurs de Donald Trump et les émissaires russes, Yermak était plus que le chef de l’administration présidentielle. « Ils n’étaient pas “proches”, ils étaient les deux faces d’une même et unique personne », résume un ancien ministre enchanté de ce limogeage, et qui, comme tout le pays, attend de savoir comment Zelensky va rebondir.
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