un psychiatre tué dans un centre médico-psychologique, le suspect mis en examen pour assassinat

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Un homme placé en garde à vue après la mort, lundi 1ᵉʳ décembre, d’un psychiatre en Guadeloupe, a été « mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire » mardi soir, a rapporté la procureure de la République de Pointe-à-Pitre. Le professionnel de santé, âgé de 67 ans, a été tué par arme blanche au centre médico-psychologique du Gosier, sur l’île de Grande-Terre, où il travaillait.

Le mis en cause, un homme âgé de 48 ans, a reconnu les faits et « expliqué son passage à l’acte par sa colère contre la psychiatrie en général et les traitements qui lui étaient prescrits », a rapporté Caroline Calbo, lors d’une conférence de presse au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Il « venait de terminer une consultation » avec la victime « dans le cadre d’un suivi médical régulier », quand il est passé à l’acte, avec un « petit couteau rétractable », a expliqué la procureure de la République. L’autopsie réalisée mardi a révélé « des plaies au niveau de plusieurs organes », et constaté qu’« une dizaine de coups » lui avaient été portés.

La brigade anti-criminalité (BAC) a ensuite interpellé le suspect « très rapidement » dans le quartier du centre médical. La détermination de son profil psychiatrique va constituer « l’un des points essentiels » de l’enquête, a ajouté la magistrate. « Il y aura une saisie de son dossier médical, plusieurs expertises collégiales pour déterminer s’il avait tout son discernement au moment des faits », a encore précisé Mme Calbo.

Le suspect avait « déjà été hospitalisé en psychiatrie »

L’homme, jamais condamné, avait « fait l’objet d’une procédure en 2021 pour un port d’arme blanche, classée sans suite pour irresponsabilité pénale » et avait alors « déjà été hospitalisé en psychiatrie », selon la procureure de la République. Elle n’a pas souhaité donner de précision quant à sa personnalité. Selon une source proche du dossier, le mis en cause « est diplômé mais sans emploi ».

La Guadeloupe, confrontée à une précarité sociale élevée et à un public de plus en plus fragile, figure parmi les départements les plus violents de France avec un taux d’homicides d’environ 7,5 pour 100 000 habitants, contre 1,2 en moyenne nationale, selon les données officielles.

Le Monde avec AFP

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