un bloc de quatre du 1 franc carmin « Cérès » adjugé à 110 000 euros

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Des résultats de ventes récentes fournissent quelques indications sur l’état du marché… On constate que les très bonnes pièces trouvent preneurs, quand le « tout-venant » peine à décoller.

Bloc de quatre du 1 franc carmin au type « Cérès », coin de feuille, 110 000 euros, le 10 juillet chez Behr.

Chez Behr, vente du 10 juillet, un bloc de quatre du 1 franc carmin au type « Cérès », coin de feuille, a été adjugé à 110 000 euros. Une lettre « historique », décrite comme « injurieuse » adressée à « Victor Hugo, représentant du peuple rue de la Tour d’Auvergne Paris » avec un 15 centimes vert « Cérès », oblitération grille, mise à prix à 9 000 euros, atteint 10 709 euros. Une variété d’impression sur un timbre moderne, L’Arlequin de Picasso (1975) sans sa valeur faciale ni le logo CEPT, réalise 13 456 euros (départ 12 500 euros).

« L’Arlequin » de Picasso. Sans valeur faciale. Prix réalisé : 13 456 euros.

Beau prix aussi réussi par une lettre de La Réunion, du 28 août 1850, de Saint-André pour Nantes, par le Zaïde, avec un 15 centimes noir sur azuré et un 30 centimes noir sur azuré, les deux premiers timbres de La Réunion, cachet d’arrivée le 25 novembre 1850, le tout pour 63 918 euros.

Lettre de La Réunion, du 28 août 1850, de Saint-André pour Nantes, par le « Zaïde », cachet d’arrivée le 25 novembre 1850, 63 918 euros, le 10 juillet chez Behr.

Quelques prix, ensuite, observés lors de la vente sur offres Yvert et Tellier clôturée le 14 juillet : un bloc de quatre du 15 centimes vert « Cérès », avec quelques « rousseurs », est adjugé à son prix de départ de 25 000 euros ; un « Jean Jaurès » 50 francs rouge avec annulation hexagonale, timbre non émis, proposé à partir de 800 euros, est vendu à 1 280 euros. Le 2,20 francs « Midi-Pyrénées » (1976), légende « France » absente – un défaut d’impression –, voit son prix s’envoler à 2 115 euros… Pas mal pour un timbre à l’origine vendu 2,20 francs à La Poste…

Une feuille du « Coq d’or » à 9 001 euros chez Cérès philatélie

Chez Cérès philatélie, la vente sur offres du 21 octobre a enregistré 6 300 euros pour un bloc de quatre du 15 centimes vert « Cérès », oblitération « étoile », avec un pli vertical sur les deux exemplaires de droite. Compter 580 euros pour un bloc de quatre du 20 centimes noir sur jaune « Cérès » avec petit bord de feuille supérieur (pour une cote de 3 000 euros).

Bloc de quatre du 15 centimes vert « Cérès », oblitération « étoile », avec un pli vertical sur les deux exemplaires de droite, 6 300 euros.

Les 40 centimes orange réalisent un beau tir groupé, de 88 euros à 5 289 euros, selon l’état.

Bonne tenue des 1 franc vermillon, comme les 29 925 euros tirés par une une paire (oblitération grille).

« Empire » non dentelé, une paire tête-bêche du 80 centimes rose, avec bord de feuillet, atteint 25 000 euros.

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Une lettre de Bergerac (15 août 1849) pour les Etats-Unis, à Philadelphie, via New York, avec une bande de trois du 20 centimes noir « Cérès », « une des premières lettres transatlantiques », est adjugée à 8 926 euros.

Un 20 centimes bleu type « Paix et commerce », non émis, est parti à 32 314 euros.

Un panneau de 50 du 30 centimes violet au type « Mouchon » réalise 8 000 euros.

Panneau de cinquante exemplaires du 30 centimes violet au type « Mouchon », 8 000 euros.

Du côté des timbres modernes, une feuille de cent exemplaires du 0,25 franc « Coq » de Decaris, dit « d’or » sur papier fluorescent (jaune vif à la lampe UV), avec coin daté du 13 novembre 1962, est vendue 9 001 euros. Ce qui met le timbre à 90 euros, pour une cote au catalogue Yvert et Tellier de 600 euros. Avec un peu de patience, cet achat peut être largement amorti si la feuille est débitée.

Feuille de cent exemplaires du « Coq » d’or paru en 1962, le papier réagissant à la lampe UV pour donner une teinte jaune vif. Prix réalisé chez Cérès philatélie, vente du 21 octobre, 9 001 euros.

Les épreuves diverses et les maquettes permettent de se faire plaisir à petits prix, la dimension artistique s’ajoutant à la philatélie « pure » : une esquisse à l’aquarelle et au crayon d’un projet de timbre non émis « Pour nos soldats » est adjugée à 232 euros ; à 100 euros, on trouve une épreuve d’artiste du timbre « Jules Verne » signée par Jean Pheulpin (1907-1991) ; une esquisse du port de Brest au crayon (projet non adopté) est à 112 euros ; une maquette sur papier-calque, au crayon, pour un projet non émis de timbre sur l’Académie de médecine, signée Pierre Béquet (1932-2012) pointe à 210 euros ; une épreuve d’artiste signée Quillivic (René fils, 1925-2016) du timbre « Henri Moissan » (1986) réalise 151 euros ; pour la « Bibliothèque nationale de France » (1997), une épreuve d’artiste signée André Lavergne, ne dépasse pas 32 euros ; enfin, à 525 euros, on a une épreuve d’artiste en brun signée Paul Dufresne (1885-1956) du timbre de poste aérienne à 100 francs non émis « Simoun »…

Esquisse à l’aquarelle et au crayon d’un projet de timbre non émis « Pour nos soldats », 232 euros.

On notera enfin :

– Monaco, timbre-taxe, 10 centimes brun, haut de feuille de 50 exemplaires, 8 400 euros ;

Monaco, timbre-taxe, haut de feuille de 50 exemplaires du 10 centimes brun, 8 400 euros.

– lettre au départ de Paris le 25 février 1852 pour la Russie, arrivée le 21 mai (calendrier julien), affranchissement tricolore, 15 000 euros ;

Bel affranchissement « tricolore » d’une lettre de Paris pour la Russie (1852), 15 000 euros.

– Tahiti, timbre-taxe (1893), 1 centime noir, 1 250 euros.

Du côté des collections, qui permettent soit de se lancer à partir d’un ensemble déjà constitué, soit de détailler à la revente et d’espérer en tirer un petit bénéfice, on trouve un ensemble des Terres australes et antarctiques françaises (« poste et annexe jusqu’à 1998 », 5 000 euros de cote) à 380 euros.

A la rubrique Saint-Pierre-et-Miquelon, un « lot de nouveautés par multiples entre 1986 et 1995, plus divers TOM dont coquillages de Wallis en feuilles » est parti à 80 euros.

Pour la Polynésie française, un « joli fonds de collection de 1958 à 2005, sur feuilles d’albums », annoncé pour 3 420 euros de cote, attend toujours preneur à 160 euros.

Pour l’Andorre français, à 128 euros a été adjugé un « ensemble de 1932 à 1995 à l’unité ou en blocs de quatre avec coins datés », pour 3 500 euros de cote.

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