Donald Trump promet d’accélérer le traitement des demandes de visas des supporteurs

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Donald Trump (à gauche) et Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football, à la Maison Blanche, à Washington, le 17 novembre 2025.

Il a finalement dû se résoudre à l’évidence. Après avoir assuré, en août, qu’il serait « très facile » pour les supporteurs d’assister à la Coupe du monde 2026 de football (11 juin-19 juillet), principalement organisé aux Etats-Unis, Donald Trump a reconnu, en creux, les difficultés rencontrées par certains d’entre eux pour se rendre dans son pays.

Alors qu’une partie du public étranger est pénalisée par les délais d’attribution des visas, parfois particulièrement longs, le président américain a annoncé, lundi 17 novembre, la mise en place d’un dispositif baptisé FIFA Priority Appointment Scheduling System (« système de prise de rendez-vous prioritaires de la FIFA », FIFA PASS) afin d’accélérer le traitement des demandes de visa des détenteurs de billets des matchs de la prochaine Coupe du monde 2026 de football qui auront lieu sur le sol américain.

Le système présenté lundi « permettra aux détenteurs de billets avec une longue attente [pour leur visa] de demander un rendez-vous prioritaire », a annoncé Trump devant des journalistes, à la Maison Blanche. Le président américain était une nouvelle fois accompagné par le patron de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino. Ce dispositif sera disponible début 2026, a précisé l’instance internationale, dans un communiqué.

« Avec ce FIFA PASS, nous pouvons nous assurer que ceux qui achètent un billet, qui sont de vrais fans de football, pourront venir assister à la Coupe du monde dans les meilleures conditions, à commencer par l’obtention de leur visa », s’est félicité M. Infantino, estimant « entre 5 et 10 millions » le nombre de spectateurs du monde entier attendus pour la compétition.

« En haut de la pile »

« Votre billet n’est pas un visa », a néanmoins mis en garde le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio. « Il ne garantit pas votre entrée aux Etats-Unis, a-t-il précisé. Il vous garantit un rendez-vous accéléré. Vous passerez toujours par le même processus de vérification. Nous ferons les mêmes vérifications que pour n’importe qui d’autre. La seule différence, c’est que nous les mettons en haut de la pile. »

Le chef de la diplomatie américaine a également indiqué que « 400 agents consulaires supplémentaires » avaient été déployés à travers le monde et que, dans certaines ambassades, les effectifs ont été « doublés ».

La politique migratoire impulsée par Donald Trump depuis son retour dans le bureau Ovale empêche, pour l’instant, des spectateurs étrangers de se rendre aux Etats-Unis, où l’immense majorité des rencontres – 78 sur 104 – se dérouleront. C’est par exemple le cas des ressortissants iraniens, à cause du travel ban, instauré le 9 juin, qui interdit l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de 12 pays.

En dehors de ces interdictions pures et simples, d’autres se voient également privés de tournois à cause des retards dans le traitement des demandes de visas. Selon un site du département d’Etat américain – équivalent du ministère des affaires étrangères –, les Colombiens doivent, par exemple, patienter encore neuf mois et demi, en moyenne. Ce qui signifie que, sans mesure exceptionnelle, ils n’auront pas le temps de recevoir leur précieux sésame pour aller voir les matchs de leur équipe, déjà qualifiée. Cela s’annonce également compliqué en l’état pour les citoyens du Ghana (huit mois), et extrêmement difficile pour ceux du Maroc (six mois et demi).

Ce durcissement de la politique aux frontières a déjà des conséquences concrètes. A la fin de juin, l’équipe féminine de basket du Sénégal a dû renoncer à un stage d’entraînement aux Etats-Unis, faute d’autorisation d’accès au territoire.

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