Saisie record de cornes de rhinocéros à Singapour, la cargaison illégale estimée à plus de 870 000 dollars

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Des cornes de rhinocéros saisies par les autorités singapouriennes, le 18 novembre 2025.

Les autorités de Singapour ont saisi, il y a dix jours, des cornes de rhinocéros et d’autres fragments d’animaux, cachés dans un avion-cargo à destination du Laos, pour une valeur totale estimée à plus de 870 000 dollars (750 388 euros), ont-elles annoncé mardi 18 novembre.

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La cargaison illégale, qui comprenait 20 morceaux de cornes de rhinocéros blanc, était dissimulée dans un colis étiqueté « accessoires de mobilier » et a été découverte après qu’un manutentionnaire a senti « une forte odeur » qui s’en dégageait, ont annoncé la direction des parcs nationaux de Singapour et le gestionnaire de fret aérien SATS dans une déclaration conjointe.

Au total, « 20 pièces de cornes de rhinocéros pesant 35,7 kilos ainsi qu’environ 150 kilos d’autres parties d’animaux ont été découvertes ». La valeur totale de la saisie est estimée à 870 000 dollars, précisent-ils, en ajoutant qu’il s’agit de « la plus importante saisie de cornes de rhinocéros à ce jour à Singapour ».

Enquête en cours

Vingt morceaux de corne de rhinocéros ont été identifiés comme provenant de rhinocéros blancs d’Afrique du Sud. Une enquête est en cours pour découvrir d’où proviennent les autres parties animales. Les cornes seront détruites, conformément aux directives de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites).

Les rhinocéros sont protégés par la Cites, et le commerce international de leurs cornes est interdit. Elles sont prisées en Asie, où elles sont utilisées en médecine traditionnelle pour leurs effets thérapeutiques supposés. Elles sont également sculptées pour fabriquer des bijoux et divers objets, comme des peignes, des boutons et des boucles de ceinture.

Un trafic qui persiste malgré les interdictions

En octobre 2022, les autorités de Singapour avaient confisqué à l’aéroport, pour une valeur de 830 000 dollars (715 887 euros), des cornes de rhinocéros à un homme arrivant d’Afrique du Sud et ayant l’intention de se rendre au Laos. Il a été condamné à deux ans de prison en janvier 2024.

L’Union internationale pour la conservation de la nature avait affirmé, en 2022, que le braconnage et le commerce illégal de cornes avaient diminué ces dernières années, mais constituaient toujours une grave menace pour les rhinocéros.

Entre 2018 et 2021, plus de 2 700 rhinocéros ont été victimes du braconnage en Afrique, dont 90 % en Afrique du Sud, principalement dans le parc national Kruger. Ce pays abrite près de 80 % de la population mondiale des rhinocéros.

Le Monde avec AFP

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