
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, gracié et libéré mercredi 12 novembre par l’Algérie après un an de détention, est de « retour en France », a annoncé mardi son comité de soutien. « Le Comité de soutien international à Boualem Sansal salue avec une profonde émotion le retour en France de notre ami et compatriote », a fait savoir le communiqué sans donner plus de précision.
Après sa libération, l’écivrain de 81 ans était arrivé à Berlin pour y recevoir des soins médicaux avant son retour en France. « Bonjour la France, Boualem revient, on va gagner ! », avait-il lancé. Auprès du Point, l’écrivain avait assuré se porter « plutôt bien ». « Je suis costaud, tu sais. Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison », avait-il fait savoir.
L’écrivain avait été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale » après des propos tenus en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières. Il y affirmait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de certaines régions de l’ouest du pays, notamment Oran et Mascara, qu’il estimait avoir appartenu auparavant au Maroc.
L’auteur, emprisonné depuis un an en Algérie et au coeur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris, a été gracié et libéré mercredi à la demande du président de l’Allemagne, où il a été transféré pour des soins médicaux.
Lundi, le ministre des affaires étrangères français a déclaré que « cette libération, c’est d’abord une victoire de la diplomatie, de la diplomatie française, de la diplomatie allemande, et c’est un désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte, de la brutalité et de l’invective qui ne conduisent à rien ». Pour Jean-Noël Barrot, cette libération constitue un « désaveu cinglant pour les partisans de la méthode forte » dans le dialogue avec Alger.



















