« L’éducation est un enjeu cardinal des prochaines élections municipales »

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L’école est-elle la grande oubliée du Congrès des maires ? Sur la quarantaine de temps proposés du 18 au 20 novembre à Paris, seulement deux parlent d’école. A l’aube des élections municipales de mars 2026, cela fait peu. Et pourtant, c’est bien dans les communes que se joue une part décisive de l’avenir de l’école : là où des maires inventent déjà, chaque jour, des réponses éducatives concrètes.

A l’heure où l’exécutif peine à trouver un cap, le rôle des communes dans la vie des enfants et dans leur réussite éducative s’avère déterminant, et leur engagement décisif. Acteurs éducatifs à part entière, les communes sont garantes de l’obligation scolaire, coordonnatrices d’initiatives locales et porteuses de projets qui améliorent concrètement le quotidien des enfants et des familles.

Ici une commune fait de la cantine un lieu d’éducation : les enfants choisissent les menus et cultivent les légumes du jardin communal. Ailleurs une ville associe enseignants et chercheurs à la conception de la cour de récréation pour en faire un espace de vie et d’apprentissage. Plus fréquemment, des maires développent des partenariats avec des artisans pour enrichir l’éventail des activités périscolaires ou appréhender les enjeux écologiques là où d’autres élus apportent le soutien municipal à l’« école dehors ».

Ces initiatives prouvent qu’à travers des compétences considérées à tort comme « techniques » sur le bâti, la cantine ou le périscolaire, les maires et leurs équipes contribuent très directement à la réussite éducative.

L’éducation reste ainsi l’un des premiers postes de dépenses pour les communes : en moyenne, près de la moitié du budget de fonctionnement d’une collectivité est absorbée par le premier degré.

L’article 72 de la Constitution consacre le principe de libre administration des collectivités et leur ouvre l’opportunité d’expérimenter. Concrètement, cela signifie qu’elles peuvent, pour un temps limité et un objet précis, déroger aux règles nationales afin de tester des solutions mieux adaptées à leur territoire. Cette possibilité répond à la diversité des réalités locales et offre la liberté d’innover, tout en restant arrimée au cadre républicain.

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