
Maître de conférences à l’université de Picardie Jules-Verne, Sébastien Ledoux travaille sur « les mondes scolaires face aux attentats depuis 2015 » dans le cadre du programme de recherche 13-Novembre du CNRS et de l’Inserm. L’historien, spécialiste des enjeux de mémoire, a réalisé une centaine d’entretiens auprès d’élèves, d’enseignants, de cadres de l’éducation ou de parents d’élèves pour comprendre les répercussions des attentats à l’école. Il formule, aujourd’hui, dans une note de recherche, des propositions face aux enjeux qu’il a identifiés autour de cette « ère inédite » dans l’histoire de l’école.
Quelles ont été les répercussions des attentats de novembre 2015 sur l’école ?
Les attentats et les risques terroristes sont devenus une composante de l’expérience des élèves depuis novembre 2015. Si les attentats de janvier, et singulièrement celui contre Charlie Hebdo, ont déclenché la mise en œuvre de politiques autour de l’éducation à la citoyenneté, la réponse de l’école à ceux de novembre s’est placée sur le terrain de la sécurité. L’exercice « attentat-intrusion » a été ajouté aux traditionnels exercices – notamment celui de sécurité incendie – des plans particuliers de mise en sûreté à partir de la rentrée 2016.
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