
Pour sauver son industrie en pleine déliquescence, Berlin plonge profondément la main dans son portefeuille. Après les ultimes délibérations sur son budget 2026, le gouvernement a annoncé, jeudi 13 novembre, un paquet de mesures pour soutenir ses entreprises en difficulté, en particulier les plus gourmandes en énergie, très affectées par la concurrence internationale. Un « prix de l’énergie pour l’industrie » a été adopté, avec un objectif de 5 centimes d’euro le prix du kilowattheure (kWh) pour ces secteurs. Selon l’Agence allemande des réseaux, le prix moyen de l’électricité pour l’industrie s’élevait, en 2024, à 16,77 centimes par kWh, et pour les entreprises bénéficiant de redevances réduites, à 10,47 centimes par kWh. Le dispositif d’aide, très encadré, est limité à trois ans, il s’étendra du 1er janvier 2026 à la fin de 2028. Le montant total de la subvention est estimé entre 3 et 5 milliards d’euros.
« Les pourparlers avec la Commission européenne sont en grande partie achevés », a assuré le chancelier chrétien-démocrate, Friedrich Merz, jeudi soir, au terme d’une longue négociation avec ses partenaires de coalition, les sociaux-démocrates du SPD. Le gouvernement exploite une réglementation européenne permettant d’accorder une subvention à certains secteurs, pouvant aller jusqu’à 50 % du prix de l’électricité de gros, dans la limite de 50 % de la consommation annuelle de l’entreprise. Les spécialités éligibles sont l’industrie chimique, la métallurgie, la transformation du caoutchouc et des matières plastiques, le verre et la céramique, la production de ciment ou encore les fabricants de batteries et de semi-conducteurs.
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