L’ex-oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski déclaré « terroriste » par le Kremlin

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Mikhail Khodorkovski, à Bruxelles, lors de la conférence  organisée avec son Comité russe antiguerre, créé le 27 février 2022, trois jours après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. Le 3 novembre 2025

Emprisonné dix ans en Sibérie, en exil à Londres depuis une décennie, Mikhaïl Khodorkovski, 62 ans, vient de se retrouver sur la liste des « terroristes » recherchés par le Kremlin. « Je préfère en rire », temporise l’ancien oligarque devenu l’une des principales figures de la dissidence russe à l’étranger. Condamné au terme d’un procès aux relents politiques, l’ancien patron du groupe pétrolier Ioukos, qui avait été libéré le 20 décembre 2013, parcourt aujourd’hui l’Europe dans l’espoir de fédérer les oppositions contre Vladimir Poutine et sa guerre en Ukraine.

« Dès le début, nous nous sommes unis sur ce consensus : s’opposer mais sans recourir à la force. Tout un paradoxe aujourd’hui. Nous voilà pénalement poursuivis par la Russie pour des méthodes radicales que nous avons pourtant toujours rejetées ! », proteste M. Khodorkovski, rencontré lundi 3 novembre, à Bruxelles, en marge de la conférence qu’il a organisée avec son Comité russe antiguerre, créé le 27 février 2022, trois jours après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. Autour de lui des dizaines d’opposants, figures politiques et de la société civile pareillement visés depuis le 14 octobre par le FSB (Service fédéral de sécurité, l’un des héritiers du KGB) pour appartenance à « une communauté terroriste » et « tentative de prise de pouvoir par la force ».

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