Reza Pahlavi, le fils exilé du chah d’Iran, se rêve en homme providentiel

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Le fils du chah d’Iran, Reza Pahlavi, à Paris, le 23 juin 2025.

Son père fut un dictateur impopulaire. Lui n’a pas remis les pieds en Iran depuis près d’un demi-siècle et brûle de remonter sur le trône. A 65 ans, depuis son exil américain, Reza Pahlavi, fils du chah Mohammad Reza Pahlavi (1919-1980), chassé de son pays par la révolution islamique en 1979, fait aujourd’hui rêver une partie de la société iranienne en mal de perspectives politiques.

« J’ai compris que nous n’avions aucun autre choix que la monarchie constitutionnelle », soupire Samira (un pseudonyme, pour des raisons de sécurité), résidente de Téhéran jointe par Whatsapp, début octobre. « En réalité, cela fait une éternité que nous vivons sous une monarchie. [Le fondateur de la République islamique, Rouhollah] Khomeini et [le Guide suprême, Ali] Khamenei sont des rois qui ne disent pas leur nom », poursuit cette quadragénaire dont les parents avaient manifesté, comme des millions d’Iraniens, pour mettre un point final au règne de la dynastie Pahlavi en Iran, à la fin des années 1970.

Le souvenir de la répression politique en vigueur sous la royauté a-t-il été englouti par les atrocités de la République islamique et les espoirs déçus des derniers candidats « réformateurs » ? La vague de protestations « Femme, vie, liberté », en 2022, provoqué par le calvaire de Mahsa Amini, morte pour avoir mal ajusté son voile, est le plus long et le plus vaste soulèvement de l’histoire du pays. Depuis, des Iraniens de toutes générations regardent, le cœur serré, les images en noir et blanc de femmes en minijupe datant des années 1970, diffusées sur Manoto TV et Iran International, deux chaînes basées à Londres, actives sur les réseaux sociaux et accessibles en Iran grâce à des paraboles et des logiciels anti-filtrage.

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