nouveaux cas graves de botulisme en France

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L’Agence de sécurité du médicament (ANSM) a mis une nouvelle fois en garde, jeudi 23 octobre, contre les injections illégales de toxine botulinique, plus connue sous le nom de Botox, substance utilisée pour atténuer temporairement les rides, après le signalement de nouveaux cas graves de botulisme.

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Depuis sa dernière alerte émise en février, l’autorité sanitaire rapporte dans un communiqué que « trois nouveaux cas graves » ont été signalés en France après des injections illégales de toxine botulinique, « réalisées par des personnes non habilitées ». Les patients concernés ont présenté « des symptômes sévères de botulisme avec en particulier des difficultés respiratoires nécessitant une hospitalisation en soins intensifs », souligne l’ANSM.

La toxine botulinique est un médicament qui provoque un relâchement de muscles, utilisé à la fois pour traiter certains troubles musculaires ou neurologiques ainsi qu’en médecine esthétique. Elle peut provoquer une maladie neurologique grave, le botulisme, pouvant être mortelle lorsqu’elle est utilisée à des doses non contrôlées, mal administrée ou issue de produits non autorisés, rappelle l’ANSM. Une vision floue ou double, des difficultés respiratoires, des difficultés à parler ou à avaler font notamment partie des symptômes de la maladie.

Professionnels de santé habilités

Ces injections doivent être réalisées uniquement par des professionnels de santé habilités dans un cadre sécurisé – tels que les médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillo-faciale et en ophtalmologie – avec des médicaments autorisés, dont la sécurité et l’efficacité ont été évaluées, insiste la vigie du médicament.

« Le recours à des injections en dehors du milieu médical, présente des risques majeurs, tels que : infections, nécrose cutanée, des réactions allergiques voire le décès », détaille l’ANSM.

L’institution avait déjà alerté en février sur ce phénomène après l’hospitalisation de huit femmes qui avaient présenté des symptômes sévères de botulisme, principalement liés à un « surdosage » lors d’injections effectuées par « des personnes non qualifiées » dans un centre en région parisienne entre août et septembre 2024.

Réservée à un usage professionnel, la toxine botulique à visée esthétique est disponible en pharmacie ou livrée directement par le fabricant ou son fournisseur officiel à un médecin spécialisé. Elle doit faire l’objet d’une prescription médicale et sa vente sur Internet ou en direct au grand public est interdite.

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Le Monde avec AFP

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