

En matière de défense, le gouvernement dominé par l’extrême droite de la présidente du conseil, Giorgia Meloni, se trouve face à une équation dont la résolution reste plus qu’incertaine. Rome compte parmi les alliés de l’OTAN qui dépensent le moins pour sa sécurité en proportion du produit intérieur brut (PIB). Bien que l’exécutif se montre déterminé à céder, comme la plupart des autres Etats membres de l’organisation, aux pressions de l’administration Trump qui exige de ses partenaires de gonfler leurs budgets en matière de défense à 5 % du PIB, le parcours budgétaire et politique s’annonce délicat à négocier pour la troisième puissance du continent.
De fait, l’objectif d’accroissement de la dépense de défense paraît incompatible avec le maintien de la trajectoire de réduction du déficit budgétaire suivie avec diligence par le gouvernement italien, alors même que les services publics sont sous tension. Le gouvernement de Giorgia Meloni, qui entre mercredi 22 octobre dans sa quatrième année d’existence (une longévité exceptionnelle), doit aussi composer avec une opinion publique profondément pacifiste, hostile au réarmement, peu informée sur le sujet et, surtout, largement attachée à l’article 11 de la Constitution de 1946, qui dispose que l’Italie « répudie la guerre ».
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