
LETTRE DE BERLIN

Après avoir peiné pendant des années à recruter du personnel qualifié, les crèches allemandes peineraient-elles à trouver… des bébés ? Le recul de la natalité en Allemagne, qui s’est accéléré depuis 2022, a des effets très concrets sur les structures d’accueil des enfants en bas âge. Dans certaines grandes villes et régions, il n’est plus rare que ces dernières ne parviennent pas à pourvoir leurs places disponibles. Menacées de fermeture, elles sont contraintes d’imaginer des stratégies pour séduire les familles.
« Jusqu’à l’année dernière, notre principale préoccupation était de trouver du personnel qualifié car nous nous développions au niveau fédéral et faisions face à des difficultés de recrutement, résume Mario Weiss, porte-parole du groupe Fröbel, qui gère 250 crèches dans la quasi-totalité des Länder en Allemagne. Ce que nous investissions jusqu’ici dans le recrutement de personnel, nous l’investissons désormais davantage pour recruter des familles. »
Dans l’est de l’Allemagne, mais désormais aussi dans certaines grandes villes de l’ouest comme Francfort, Brême ou Münster, des Kitas (crèches) habituées à refuser des enfants ou à gérer des listes d’attente se retrouvent soudainement avec un déficit de bébés. Elles multiplient les initiatives, distribuant des prospectus, organisant des journées portes ouvertes et des campagnes de sensibilisation.
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