La Guinée équatoriale accuse la France de chercher à la déstabiliser

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Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, prend la parole lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, au siège de l’ONU à New York, le 25 septembre 2025.

Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a accusé, lundi 20 octobre, la France de déstabilisation et de « tentatives visant à saper la paix » dans son pays, dans une publication sur X.

« La France récompense les instigateurs de haine, les incitant à perturber la paix et à agir contre leurs propres cultures et leurs frères », a commenté le vice-président dans une rare offensive. Cette déclaration intervient après la nomination samedi au prix franco-allemand des droits de l’homme de l’activiste exilé en Espagne, Alfredo Okenve, que le pouvoir de Guinée équatoriale considère comme un « traître » de la nation.

Le texte fait aussi mention de la « tentative de coup d’Etat de décembre 2017 » menée selon M. Nguema Obiang par des agents de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française. « Nous rejetons catégoriquement la politique de harcèlement systématique menée par la République française pour déstabiliser notre pays, comme elle l’a fait avec d’autres pays africains comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso, entre autres. L’Afrique en a assez de ces manœuvres », a-t-il fustigé.

La France s’approprie nos biens et nos actifs

Alors que Paris et Malabo se disputent dans le cadre de cette affaire de biens mal acquis un immeuble d’une valeur estimée à 100 millions d’euros situé avenue Foch à Paris et saisi par la France. M. Nguema Obiang a également accusé la France de « s’approprier également nos biens et nos actifs par l’intermédiaire d’organisations comme Transparency ».

Le 12 septembre dernier, la Cour internationale de justice (CIJ) avait tranché en faveur de la France, rejetant une requête équato-guinéenne visant à empêcher la mise en vente de la propriété. Le vice-président est, par ailleurs, impliqué dans des affaires judiciaires aux Etats-Unis, en Suisse, au Brésil, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, notamment pour des accusations de corruption.

En 2021, le vice-président équato-guinéen, avait été condamné par la justice française à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour blanchiment, abus de biens sociaux, détournement de fonds publics et corruption. Il est aussi impliqué dans des affaires judiciaires aux Etats-Unis, en Suisse, au Brésil, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, notamment pour des accusations de corruption.

La Guinée équatoriale, petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole, est dirigée depuis plus de 46 ans par le président , 83 ans, et père de l’actuel vice-président. Un record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat encore vivant, hors monarques.

Le Monde avec AFP

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