La djihadiste Emilie König renvoyée devant les assises spéciales

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Des juges d’instruction parisiens ont ordonné le renvoi devant une cour d’assises spéciale de la djihadiste française Emilie König, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source judiciaire, lundi 20 octobre, confirmant une information du quotidien Ouest-France.

Ce renvoi, décidé le 16 septembre, est conforme aux réquisitions prises le 29 juillet par le Parquet national antiterroriste (PNAT), qui la présentait comme une « véritable égérie » de l’organisation Etat islamique (EI) : elle a passé dix ans en Syrie, dont cinq en étant détenue.

Emilie König est en détention en France depuis juillet 2022. Selon des éléments de son réquisitoire définitif obtenus par l’AFP, le PNAT reproche à cette femme, née en 1984 à Lorient, d’être sciemment restée sur place pendant les pires exactions de l’EI en zone irako-syrienne et d’y avoir agi comme « recruteuse, entremetteuse et propagandiste ».

En 2014, l’Organisation des Nations unies (ONU) l’avait placée sur sa liste des combattants les plus dangereux, relevant notamment des vidéos où elle s’entraînait au maniement d’un fusil, adressait des messages de propagande à ses enfants, et encourageait « à commettre des actes violents » dans l’Hexagone contre des institutions ou des épouses de militaires.

Par la même ordonnance, les magistrats instructeurs ont également décidé le renvoi de Sterenn D. pour le délit connexe d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. Cette femme, maintenue libre sous contrôle judiciaire, est présentée par le PNAT comme acquise à l’idéologie djihadiste. Elle aurait assuré, de France, « un véritable appui logistique et financier au long cours » à Emilie König.

Le Monde avec AFP

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