A Nouméa, cinquante détenus attaquent en justice « la prison de la honte »

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Dans une cellule de la prison de Nouméa. Toutes les photos ont été prises par des détenus, entre février et août 2025.

Ils n’ont pas choisi le coup de force d’une mutinerie, ni la colère patiente d’une grève de la faim. C’est en additionnant leurs témoignages, en agrégeant leurs voix d’ordinaire étouffées derrière les portes de leurs cellules, que 50 détenus de la prison de Nouméa, appelée le « Camp-Est », ont signé ensemble une requête d’une ampleur inédite.

Vendredi 17 octobre, un référé-liberté a été déposé au tribunal administratif de Nouméa, afin de remettre en cause les conditions de détention dans cette prison. Cette requête, qui doit être audiencée en urgence, dès lundi 20 octobre au matin, vise directement le ministre de la justice, qui a autorité sur l’administration pénitentiaire en Nouvelle-Calédonie.

Au Camp-Est, un surnom hérité du bagne, un agrégat de quelques bâtiments d’époque, mités, tient encore debout. Mais les aménagements les plus récents sont tout aussi problématiques : c’est dans d’anciens conteneurs maritimes que sont logés la plupart des détenus. Des boîtes de métal mal isolées, particulièrement étouffantes pendant l’été austral.

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