Au procès des ex-dirigeants de Casino jugés pour corruption, le Parquet national financier vilipende une « opération de barbouzes »

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Jean-Charles Naouri, ancien PDG du groupe Casino,  au tribunal, à Paris, le 1ᵉʳ octobre 2025.

Le vice-procureur de la République Smaël Coulaud a préparé une formule qui claque pour lancer les réquisitions du Parquet national financier (PNF) : l’affaire Casino, dit-il devant le tribunal correctionnel de Paris, jeudi 16 octobre, c’est l’histoire d’un « pacte corruptif contre-nature entre un émetteur [de titres boursiers] de premier plan et un journaliste de seconde zone ». Soit l’improbable rencontre entre la grande entreprise de distribution, dirigée jusqu’en 2024 par Jean-Charles Naouri, et l’éditeur de journaux et médias financiers Nicolas Miguet. Deux hommes, ajoute Smaël Coulaud, qui « n’ont eu aucun scrupule à faire des petits porteurs de la chair à canon ».

Contre Jean-Charles Naouri, naguère l’un des grands patrons les plus puissants de France, le ministère public a requis une peine de quatre ans de prison dont un ferme aménageable à domicile, et une amende de 2 millions d’euros. Contre Nicolas Miguet, déjà condamné à dix-neuf reprises par la justice, il a demandé quatre ans de réclusion fermes avec exécution provisoire et des amendes de 850 000 euros à titre personnel et de 1,5 million d’euros pour ses sociétés. Des peines de deux à trois ans de prison avec sursis ont également été requises contre trois anciens cadres de Casino, Jacques Dumas, Franck-Philippe Georgin et Nicolas Boudot.

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