Des araignées à l’écologie, Valérie Chansigaud, une marginale au cœur de l’histoire des sciences

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Valérie Chansigaud, historienne des sciences, à Bagneux (Hauts-de-Seine), le 13 octobre 2025.

« Atypique. » Quand on demande à l’historienne des sciences et de l’environnement Valérie Chansigaud de décrire son parcours, le qualificatif fuse. Chercheuse associée au laboratoire SPHère (Sciences, philosophie, histoire) du CNRS et de l’université Paris Cité, elle n’est pas titulaire d’un poste universitaire. Quels sont donc les moyens de subsistance de cette « chercheuse indépendante » ? « Maigres, dit-elle en souriant. Je vis de ma production intellectuelle. »

A savoir des livres – des « histoires » du végétarisme, de la domestication animale, des fleurs, de l’ornithologie ; des essais sur les Français et la nature, sur les combats pour sa protection. Mais aussi des articles, des cours, des conférences grand public, dans lesquels elle déploie ses qualités pédagogiques. « C’est la seule chose que je sais faire : j’ai besoin d’expliquer », précise-t-elle. Un besoin, et aussi « un bonheur », ajoute-t-elle. Celui de partager la « sensation d’euphorie et d’illumination » qu’elle ressent face à certaines œuvres et « certaines parts de la nature ». Pour elle, l’émotion va de pair avec la connaissance érudite « indispensable pour comprendre le monde ».

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