Au Nicaragua, la répression sans cesse renouvelée du régime Ortega-Murillo

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Le président nicaraguayen, Daniel Ortega, pose avec la police anti-émeute du pays, à Masaya, au Nicaragua, le 13 juillet 2018.

Jusqu’où ira la cruauté de Daniel Ortega et de Rosario Murillo, le couple qui gouverne d’une main de fer le Nicaragua depuis 2017 ? Ce tandem présidentiel, responsable de la répression sanglante contre le mouvement étudiant en 2018 – au moins 355 morts selon l’ONU –, ne se limite plus à arrêter arbitrairement ceux qu’il considère comme ses « adversaires », issus d’un éventail toujours plus large de la société. Depuis plusieurs mois, il les fait systématiquement disparaître.

« Ces disparitions forcées semblent être ordonnées depuis les plus hautes autorités et sont conçues pour instiller la peur dans la société, envoyant le message que quiconque exprime une opinion différente peut encourir le même sort », écrit, dans son rapport du 3 octobre, le Comité des disparitions forcées de l’ONU.

« On croit toujours avoir atteint le pire, mais ce couple de despotes ne cesse d’inventer des crimes toujours plus effroyables », déplore Ana Margarita Vijil, ancienne présidente du parti Union démocratique rénovatrice, emprisonnée en 2021 et 2022 pendant plus de six cents jours. Médias, ONG, églises, universités ont été fermés depuis 2018, et près de 1 million de Nicaraguayens, sur 7 millions d’habitants, ont fui leur pays, selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

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