

Avec la multiplication outre-Manche, durant l’été, des manifestations antimigrants, ont surgi un peu partout dans le pays des drapeaux aux couleurs de l’Union Jack – celui du Royaume-Uni – et de la croix de saint Georges – celui de l’Angleterre : ils sont accrochés aux lampadaires, peints sur les ronds-points ou plantés au fond des jardins, presque toujours à proximité des hôtels hébergeant les demandeurs d’asile.
Au point que certains quartiers ont pris des aspects « nord-irlandais », jusqu’alors la seule partie du Royaume-Uni où, après des décennies de conflits, les drapeaux distinguent encore les communautés loyalistes pro-britanniques des nationalistes, partisans d’une réunification de l’Irlande. Le phénomène peut sembler anecdotique, mais il dit beaucoup de la radicalisation d’une partie de l’opinion publique, exacerbée par les réseaux sociaux et des médias réactionnaires comme la chaîne GB News.
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