En Algérie, un régime en équilibre instable derrière le raidissement autocratique

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à la Villa Doria Pamphilj de Rome, le 23 juillet 2025.

Un silence écrasant. Les médias officiels – sous tutelle du régime algérien – n’ont pas soufflé un mot sur ces deux folles journées des 18 et 19 septembre au cours desquelles le Grand Alger a été quadrillé par un dispositif sécuritaire aussi imposant qu’inédit depuis la « décennie noire » des années 1990. Le public algérien n’aura rien su – de source officielle en tout cas – du psychodrame qui se jouait dans les coulisses du pouvoir autour de la mystérieuse disparition de l’ancien patron de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Abdelkader Haddad, alias Nasser El-Djinn, placé en résidence surveillée sur les hauteurs d’Alger après son limogeage en mai.

Le fugitif, dont l’évasion en elle-même est une brèche sécuritaire révélant de féroces luttes de clan au sein de la nomenklatura, a-t-il finalement été arrêté à l’issue d’une cavale de quelques jours ? Ou s’est-il livré après avoir négocié les termes de sa reddition, ainsi que l’affirmaient des influenceurs algériens basés à l’étranger sur la foi d’indiscrétions distillées par certaines de leurs « sources sécuritaires » ? A moins qu’il n’ait réussi à gagner Alicante, en Espagne, à travers une embarcation, d’après un article du quotidien espagnol El Confidential, publié le 25 septembre ? Les observateurs de la scène algérienne en sont réduits à des conjectures.

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