

Jair Bolsonaro, l’ancien président brésilien condamné la semaine dernière à vingt-sept ans de prison pour tentative de coup d’Etat, est atteint d’un cancer de la peau, a annoncé l’un de ses médecins, mercredi 17 septembre. Une biopsie de lésions cutanées a permis de détecter un « carcinome à cellules squameuses », soit « un type de cancer de la peau qui peut avoir des conséquences plus sérieuses », a déclaré aux journalistes le docteur Claudio Birolini.
Assigné à résidence depuis le début d’août, M. Bolsonaro, 70 ans, est sorti mercredi en début d’après-midi de la clinique privée DF Star de Brasilia, où il avait été admis la veille après un malaise, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse (AFP). Selon le bulletin médical de DF Star, la biopsie a détecté le carcinome dans « deux des huit lésions » retirées lors d’un précédent bref passage dans cette même clinique, dimanche.
Ce diagnostic demande un « suivi médical et des réévaluations périodiques », précise le communiqué de l’hôpital. Mais le docteur Birolini a affirmé que l’ex-président ne devrait pas suivre pour le moment de « traitement actif » comme une chimiothérapie, par exemple. « Mon père a déjà livré des batailles plus difficiles et en est sorti victorieux. Il en ira de même pour celle-là », a réagi sur X son fils aîné, Flavio Bolsonaro.
Assigné à résidence
L’ex-président (2019-2022) a été admis à la clinique DF Star mardi après un malaise, sa famille ayant fait état de vomissements, d’un « épisode plus sévère » de crise de hoquets et d’une baisse de la pression artérielle. Il souffre de divers problèmes de santé dont certains dérivent des séquelles d’un attentat à l’arme blanche subi en 2018, qui lui a valu plusieurs opérations ces dernières années. Après avoir passé la nuit en observation, il a présenté une « amélioration des symptômes [de vomissements et de baisse de pression] et de sa fonction rénale après un traitement médical par voie intraveineuse », selon le bulletin médical.
La Cour suprême a condamné Jair Bolsonaro à vingt-sept ans de réclusion à l’issue d’un procès historique qui l’a reconnu coupable d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir, malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, en 2022. Mais il ne pourra être incarcéré qu’après l’épuisement de tous les recours possibles, et sa défense a déjà annoncé qu’elle ferait appel prochainement.
L’ex-président est assigné à résidence depuis le 4 août pour des soupçons d’entrave à son procès. Ses partisans demandent l’amnistie de l’ancien chef d’Etat et celle de centaines de sympathisants bolsonaristes condamnés pour tentative de coup d’Etat.