

La Turquie faiseur de paix en Libye ? Il aura donc fallu une insistante médiation d’Ankara pour que Tripoli évite de renouer avec ses vieux démons, ceux des combats entre milices. Un accord a été conclu samedi 13 septembre entre le gouvernement d’union nationale (GUN) et Rada, l’un des principaux groupes armés de la capitale, deux semaines après une poussée de fièvre ayant fait craindre une nouvelle éruption de violence entre les deux parties.
L’implication des services de renseignement turcs a été cruciale dans l’ébauche de cet apaisement entre les forces loyales au premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, et la milice Rada dont le contrôle du quartier du souk El-Jomaa (nord-est de Tripoli) – où siège l’aéroport de Mitiga – lui confère une influence décisive sur les équilibres de la capitale.
Après s’être débarrassé en mai d’un autre pôle milicien, l’Appareil de soutien à la stabilité (ASS), le gouvernement de M. Dbeibah bute sur la résistance résiduelle de Rada, ultime obstacle à l’établissement de sa mainmise intégrale sur Tripoli. Depuis la chute de l’ancien « Guide » Mouammar Kadhafi en 2011, la région de la Tripolitaine (ouest), à l’instar de l’ensemble du pays, s’est fragmentée en fiefs miliciens.
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