A Cuba, le travail d’esclave des détenus pour la production de charbon de bois ou de cigares

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Un détenu marche le long d’un bloc cellulaire dans la prison de la base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, le 3 juin 2017.

Faire un barbecue au charbon de bois, fumer un cigare… Ces activités de loisirs se feraient, en Europe, au prix de l’exploitation de prisonniers cubains, utilisés comme main-d’œuvre esclave dans des conditions « inhumaines et abusives ». C’est ce que dénonce un rapport de l’organisation espagnole Prisoners Defenders présenté lundi 15 septembre.

L’ONG, qui s’est basée sur les réponses à un questionnaire de 53 personnes privées de liberté estime que 60 000 des 90 000 détenus du pays sont soumis au travail forcé, « en totale violation et en toute impunité de la législation internationale et de tout droit du travail », surtout dans le secteur de la production de charbon de bois de marabu et de la coupe de canne à sucre, mais aussi dans la production de cigares.

Selon cette étude, réalisée entre les mois d’avril et d’août, la totalité des déclarants ont été contraints de travailler « sous la violence ou la menace de représailles » ; 96,23 % d’entre eux ont déclaré travailler sans outils adéquats ni équipement de sécurité minimal, avec pour conséquences de nombreuses blessures et pathologies ; 81 % ont signalé de « graves détériorations physiques et psychologiques », et près de 70 % n’avaient signé aucun contrat de travail.

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