Face à l’affirmation de la puissance militaire chinoise, la France et le Japon renforcent leur coopération en matière de défense

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Des membres du 39ᵉrégiment d’infanterie des forces terrestres d’autodéfense japonaises et de la 6ᵉ brigade blindée légère de l’armée française participent à l’exercice militaire conjoint « Brunet-Takamori », sur la zone de manœuvre d’Ojojihara, préfecture de Miyagi (Japon), le 17 septembre 2024.

« La situation sécuritaire du Japon est précaire. » Jeudi 11 septembre, au moment de conclure la troisième édition de l’exercice « Brunet-Takamori », qui s’est déroulé cette année sur le sol calédonien, le général Yasunori Matsunaga n’a pas caché la préoccupation japonaise. Huit jours plus tôt, le 3 septembre, tandis que ses hommes commençaient les premières sessions conjointes d’entraînement avec les forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), les unités françaises basées dans ce territoire d’outre-mer, Pékin procédait à une démonstration inédite, à l’occasion du 80e anniversaire de la victoire de la Chine sur le Japon : un défilé militaire XXL, auquel assistaient les dirigeants chinois, russe et nord-coréen, Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-Un.

L’image des trois autocrates côte à côte et la débauche de technologie militaire – avions furtifs, drones par centaines, missiles balistiques − ont frappé les esprits partout dans le monde, en particulier au Japon. La montée en puissance de la Chine et l’instabilité régionale qui en découle a été pointée dans un Livre blanc de la défense, publié en juillet. Selon le document, les manœuvres chinoises de plus en plus nombreuses autour du Japon pourraient « sérieusement affecter » la sécurité nationale de l’Archipel. Or l’allié américain, avec le président Donald Trump à sa tête, n’apparaît plus à Tokyo aussi fiable qu’avant.

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