un quart des 15-29 ans disent être atteints, selon un sondage

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La question de la santé mentale, érigée en grande cause nationale en 2025, s’est imposée dans le débat public. Notamment celle des jeunes, ceux dont la sortie de l’enfance a coïncidé avec la crise sanitaire. On ne compte plus les alertes du monde médical, les enquêtes de santé publique concernant cette génération du Covid-19, également marquée par un contexte géopolitique et environnemental très anxiogène.

Mais que disent les jeunes eux-mêmes de leur état moral et psychique ? Comment évaluent-ils leurs symptômes, leurs souffrances ? A qui en parlent-ils ? Quels soutiens escomptent-ils ? L’enquête rendue publique mercredi 3 septembre par l’Institut Montaigne, la Mutualité française et l’Institut Terram (un groupe de réflexion centré sur les territoires) entend apporter des réponses en valorisant le constat des intéressés : quelque 5 633 jeunes de 15 à 29 ans ont été sondés par l’intermédiaire d’un questionnaire en ligne du 14 au 30 avril (panel Ipsos).

Habitudes quotidiennes, ressenti par rapport aux études ou au travail, capacité – ou incapacité – à se projeter, avenir souhaité ou redouté… : 23 questions leur ont été soumises, complétées par un questionnaire standardisé souvent utilisé pour évaluer les épisodes dépressifs (le Patient Health Questionnaire, PHQ-9), mais laissé, ici, à la main des répondants. Une évaluation subjective, donc, mais qui donne à voir une souffrance mentale répandue.

« Pic » autour de 22-25 ans

Car si près des deux tiers (64 %) des jeunes jugent leur santé mentale « assez bonne » (42 %) ou « très bonne » (22 %), la fréquence et la nature des symptômes qu’ils évoquent, dans le même temps, nuancent fortement le tableau général : plus de 8 sur 10 affirment par exemple avoir ressenti une fatigue persistante ou un manque d’énergie au cours des deux semaines précédant l’enquête ; près des trois quarts, des troubles du sommeil ; plus de 6 sur 10, un sentiment de tristesse, de déprime… « Penser qu’il vaudrait mieux mourir ou envisager de se faire du mal » est évoqué par 31 % des répondants.

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