

En matière d’immigration, les résultats des élections européennes, en juin 2024, ont donné une orientation claire vers un durcissement de la politique migratoire au niveau du continent avec la victoire des conservateurs du Parti populaire européen (PPE) et le renforcement de plusieurs groupes d’extrême droite. Alors que les eurodéputés se retrouvaient, à partir de lundi 7 juillet, à Strasbourg, pour leur dernière session avant les vacances d’été, ces groupes politiques passent désormais aux travaux pratiques.
Faisant fi de la plateforme majoritaire qu’il a créée avec les socialistes et les libéraux pour soutenir l’actuelle Commission, le PPE a décidé, le 4 juillet, de se rapprocher des groupes d’extrême droite au sein de la commission sur les affaires intérieures, chargée des questions migratoires, pour obtenir le pilotage de certains textes sensibles en cours de négociation : le règlement sur les pays tiers sûrs et le règlement sur les pays d’origine sûrs.
Ces dossiers concernent la dimension externe de la gestion des migrations. Le premier règlement, proposé fin mai par la Commission, doit autoriser les Etats européens à transférer hors d’Europe des réfugiés dans des centres de traitement des demandes d’asile. Le second, dévoilé en avril, doit permettre l’établissement d’une liste européenne des pays dits sûrs. Les Etats européens pourront alors traiter de manière accélérée les demandeurs d’asile en provenance de ces pays.
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