au moins 12 morts dans de nouveaux bombardements et des tirs israéliens, sur fond de négociations pour un cessez-le-feu

2761


Un Palestinien tué lors de bombardements israéliens sur la clinique Al-Rimal, ici, à l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, le 7 juillet 2025.

La défense civile de la bande de Gaza a fait état, lundi 7 juillet, de 12 personnes tuées par de nouveaux tirs et bombardements israéliens à travers le territoire palestinien assiégé et dévasté par vingt et un mois de guerre. Dimanche, au moins 26 Palestiniens ont été tués.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, une frappe sur la clinique Al-Rimal de la ville de Gaza, qui « abrite des centaines de déplacés », a fait lundi six morts et une quinzaine de blessés. Des images de l’Agence France-Presse (AFP) à la clinique montrent une pièce calcinée aux cloisons éventrées.

D’après la défense civile, deux personnes ont également été tuées et vingt autres blessées dans l’enclave lundi alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire. La distribution de cette aide est vivement critiquée par les organisations internationales depuis la fin de mai et sa prise en main par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël.

Lundi, le Comité international de la Croix-Rouge s’est alarmé dans un communiqué d’une « forte recrudescence » d’incidents liés aux sites de distribution d’aide, qui ont « submergé le système de santé déjà dévasté de Gaza ». L’Organisation des Nations unies (ONU) a affirmé vendredi que 613 personnes avaient été tuées lors de distribution d’aide dans la bande de Gaza depuis la fin de mai, dont 509 près des sites de la GHF. Au moins 57 523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le début de la guerre, selon des données du ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas, jugées fiables par l’ONU.

A la suite du bombardement par l’armée israélienne d’une clinique transformée en abri, dans le quartier de Rimal, au nord de la ville de Gaza, le 7 juillet 2025.

Benyamin Nétanyahou à Washington

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu, comme lors de faits similaires, que ses soldats avaient tiré des « coups de semonce » pour repousser des « suspects » qui tentaient de s’approcher d’eux. L’armée n’a pas directement commenté les autres frappes rapportées par la défense civile, mais dit dans un communiqué poursuivre ses opérations « contre les organisations terroristes dans toute la bande de Gaza ».

Dans le même temps, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont commencé, dimanche soir à Doha, au Qatar, en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages et de prisonniers. Donald Trump a estimé, dimanche, qu’il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord. « Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne ceux qui restent, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine », a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes.

Pour la troisième fois en moins de six mois, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sera reçu lundi soir à Washington par ce dernier. Le président républicain souhaite obtenir une trêve dans l’enclave, plongée dans une situation humanitaire critique, et pour la libération des otages israéliens ; sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 22 sont toujours vivantes selon l’armée israélienne.

Avant de s’envoler pour les Etats-Unis, M. Nétanyahou s’est montré confiant sur le fait que sa rencontre avec M. Trump pouvait « contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous ». Le premier ministre israélien a une « mission importante » à Washington, a déclaré le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche matin : « Faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Hunger Games » à Gaza

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu



Source link