L’Elysée veut une loi pour lutter contre « l’entrisme islamiste »

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Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à l’Elysée, à Paris, le 13 juin 2025.

Après la lutte contre le séparatisme islamiste, voilà le combat contre l’entrisme attribué aux Frères musulmans. Pour lutter contre « l’islamisme et les phénomènes de séparatisme et d’entrisme », Emmanuel Macron voulait des mesures « plus ambitieuses ». Il avait jugé les précédentes propositions de son gouvernement « insuffisantes ». Lundi 7 juillet, à l’issue d’un conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), le chef de l’Etat s’est félicité auprès de plusieurs médias du « très bon travail fourni ».

Il a notamment annoncé la mise en œuvre de nouveaux dispositifs dits « d’entrave », tel que l’élargissement du gel des avoirs monétaires et financiers – jusque-là réservé aux affaires terroristes – à toute association soupçonnée d’entrisme islamiste. Ou encore le renforcement du contrôle des dons aux associations à caractère communautaire et une application simplifiée des sanctions à l’encontre de toute structure qui ne respecte pas « le contrat d’engagement républicain » (CER). Le CER s’applique à toutes les associations, quel que soit leur objet, qui veulent pouvoir bénéficier de subventions publiques. Les préfets disposent d’un pouvoir d’annulation de ces subventions, y compris celles venant de municipalités ou de collectivités locales, s’ils estiment qu’elles enfreignent le CER. Les associations bénéficiant de subsides de l’Etat recevront des « amendes avec astreinte journalière pour défaut de transmission » si elles tardent à signer un CER. Enfin, un « régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes » est envisagé. En clair, leurs avoirs seraient confisqués.

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