

L’incendie dans un poste électrique, qui avait provoqué la fermeture de l’aéroport de Londres-Heathrow le 21 mars, a « probablement » été causé par une fuite non réparée sur un composant-clé, conclut l’Opérateur national du système énergétique (NESO) dans son rapport d’enquête publié mercredi 2 juillet.
Le feu serait parti à cause d’« une défaillance majeure sur l’une des douilles haute tension [un compostant isolant] du transformateur », probablement « causée par une infiltration », qui a entraîné un court-circuit, détaille l’organisme. « Un taux d’humidité élevé dans l’une des douilles » avait été détecté en 2018, mais « les mesures d’atténuation appropriées [à sa gravité n’avaient] pas été prises », relève-t-il.
L’aéroport d’Heathrow, l’un des plus fréquentés au monde, était resté fermé toute une journée, entraînant des perturbations en chaîne dans le trafic aérien mondial. Environ 1 350 avions devaient atterrir ou décoller le 21 mars sur les pistes de cet aéroport.
Une « réglementation obsolète »
« La combinaison d’une réglementation obsolète, de mécanismes de sécurité inadéquats et de l’incapacité de National Grid [l’opérateur du réseau électrique] à entretenir son infrastructure a conduit à cette panne d’électricité catastrophique », explique un porte-parole d’Heathrow. Avant de préciser que « nous attendons de National Grid qu’il étudie attentivement les mesures à prendre pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise ».
L’Office des marchés du gaz et de l’électricité (ou Ofgem, pour Office of Gas and Electricity Markets, en anglais), l’un des principaux gestionnaires du marché de l’énergie au Royaume-Uni, a également annoncé ouvrir une enquête sur National Grid après la publication du rapport de NESO mercredi.
Un porte-parole de National Grid a reconnu qu’il y avait « d’importantes leçons à tirer » de l’incident, assurant que l’opérateur avait « mis en place un programme complet d’inspection et de maintenance », ainsi que des mesures spécifiques depuis l’incendie. L’opérateur du réseau électrique dit « approuver » les recommandations de NESO et accepte de coopérer dans l’enquête de l’Ofgem, chargé de la régulation du marché de l’électricité au Royaume-Uni.