

C’est en toute discrétion que la discussion sur l’épineux dossier de la restitution des îles Eparses a été relancée lundi 30 juin à Paris. Six ans après la précédente réunion de la commission mixte chargée de forger un compromis, un simple communiqué commun est attendu à l’issue de la rencontre présidée par les ministres des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot et Rasata Rafaravavitafika.
Sa teneur fait peu de mystère. Emmanuel Macron a une nouvelle fois balayé toute perspective de restitution lors de son déplacement officiel sur la Grande île en avril. Un accord de cogestion de ce chapelet de terres situées dans le canal du Mozambique est privilégié par Paris.
C’est faire fi des attentes croissantes d’une partie de l’opinion malgache, remobilisée par l’accord entre Maurice et le Royaume-Uni sur les îles Chagos. Dimanche, une coalition de près de 900 organisations de la société civile – dont Transparency International Initiative Madagascar et la coalition nationale de plaidoyer environnemental – a publié un communiqué commun exigeant « la reconnaissance totale et immédiate » de la souveraineté de Madagascar sur les îles Eparses. « La poursuite de l’administration unilatérale française caractérise une continuité inacceptable du système colonial » écrivent-elles également.
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