A Hongkong, après cinq ans de répression, la « sécurité nationale » reste une obsession pour les autorités

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Des écoliers participent à la cérémonie d’ouverture du forum célébrant le cinquième anniversaire de la loi de sécurité nationale, à Hongkong, le 21 juin 2025.

Ce mercredi de fin juin au Parlement de Hongkong (LegCo), l’hémicycle respire le calme, l’ordre et la stabilité, si chers aux autorités. Derrière les pupitres modernes en bois foncé, à peine une douzaine des 89 sièges de députés sont occupés pour cette session plénière, bihebdomadaire, terne comme une messe basse. « Nous exerçons actuellement dans un contexte beaucoup plus propice à une bonne gouvernance », se félicite Regina Ip, députée et membre du conseil exécutif. L’énergique septuagénaire connue pour son franc-parler reçoit dans son bureau, au 13étage du LegCo, avec vue plongeante sur le quartier général de l’armée chinoise.

« Par le passé, on a eu jusqu’à 10 000 manifestations par an, mais Pékin ne veut plus que Hongkong soit une ville de désordre. Pékin nous a imposé [en 2020] cette loi [de sécurité nationale], car nous n’avons pas été capables de le faire nous-mêmes. » Regina Ip est bien placée pour en parler, elle était ministre de la sécurité en 2003. C’est elle qui avait tenté de faire adopter les lois de sécurité nationale (NSL) prévues par l’article 23 de la mini-Constitution (Basic Law) qui encadrait les crimes politiques. Mais d’immenses manifestations avaient fait avorter la procédure.

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