« Du climat à la fiscalité, la résolution des défis mondiaux dépend de la coopération entre Etats »

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Nous écrivons en tant qu’anciens chefs d’Etat et de gouvernement de tous les continents pour lancer un appel urgent aux dirigeants actuels. L’année 2025 sera marquée par une rupture historique, mais elle sera également l’occasion de remodeler notre monde en réponse à cette situation mondiale. Nous venons d’horizons et de milieux politiques différents, mais nous sommes tous attachés à la dignité humaine et à la promesse de la démocratie.

La volatilité règne aujourd’hui sur notre monde. Les inégalités s’aggravent dans toutes les nations. Des multimilliardaires pourraient émerger au cours de cette décennie, alors que près de la moitié de l’humanité vit dans la pauvreté. Quelque 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent plus en intérêts pour payer leur dette souveraine qu’en éducation ou en santé. Le dérèglement climatique devance les transitions écologiques. Dans trop d’endroits, les enfants sont ensevelis sous la belligérance des Etats, la seule force se substituant aux règles internationales. Le multilatéralisme visant à résoudre les problèmes mondiaux, nés des deux guerres mondiales, est en plein désarroi.

Du climat à la fiscalité, la résolution de nos grands défis – surtout à l’heure où de nouvelles puissances émergent – dépend de la coopération. Seul, tout pays – et son peuple – est vulnérable lorsqu’un autre privilégie un unilatéralisme étroit avant toute autre chose. Ensemble, nous appelons à une nouvelle coalition économique, fondée sur des valeurs de solidarité et de souveraineté, afin de lutter contre les inégalités extrêmes, de mettre fin à la pauvreté et de respecter les droits de l’homme.

Un allègement coordonné de la dette est nécessaire

Ce nouvel agenda doit être lancé à Séville, en Espagne, lors de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement. Nous pourrons, ensuite, nous appuyer sur cet agenda au sein du G20, sous la direction de l’Afrique du Sud, et nous devons soutenir les objectifs de développement qui ont été fixés pour en garantir le succès. De même, nous devons contribuer activement à la préparation de la COP30, qui doit se tenir en novembre au Brésil : il s’agit d’un moment crucial pour faire progresser l’action climatique à l’échelle mondiale.

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